Back to the future

J’appréhendais le moment où l’on me renverrait l’image d’un « vieux », il est arrivé plus vite que prévu…

Normal, à chaque génération, la jeunesse a hâte de se faire une place aussi large que possible.

Qui plus est, avec la diffusion du numérique et les bouleversements sociétaux, sanitaires et environnementaux que l’on a connu au cours des 20-30 dernières années, les jeunes générations s’affirment comme radicalement différentes de celles qui les ont précédées et elles ont des arguments légitimes à faire valoir.

J’imagine…, me revoilà jeune homme (ce temps passe trop vite) et je me retrouve entouré de cette jeune génération projetée plusieurs décennies en arrière.

Bon évidemment question outils bureautique et communication, le choc serait rude pour eux.

Le téléphone est systématiquement relié par un cordon, les messages s’envoient par fax, on oublie « power point », les présentations à la direction sont photocopiées sur des transparents en plastique!

Les mauvaises « blagues » ou comportements « inappropriés » de certains seraient encore plus choquants pour eux qu’ils pouvaient déjà l’être pour nous. Certains bureaux empesteraient la fumée de cigarettes ou pire de cigares chez quelques Directeurs…, Tous les hommes seraient en costume dans les bureaux et pas question d’oublier la cravate ou d’être en retard le matin.

Aucun doute, l’époque a vraiment changé et si ce n’était pas le moyen âge, ces visiteurs du futur auraient tout de même de nombreux sujets d’étonnement, de rejet ou de attirance.

Ce qu’ils ressentiraient de façon toute naturelle et innée, ce sont les rapports interpersonnels.

Il y a une constante. La proximité avec certains collègues plutôt qu’avec d’autres mais aussi et surtout, la perception de la qualité du manager.

Comme aujourd’hui, il y en avait des très bons, des moins bons …et des très mauvais.

Nous partagerions évidemment la même envie de faire partie du staff des meilleurs.

Ces Directeurs ou Chefs qui savent s’imposer sans écraser, faire partager la vision des objectifs à atteindre. Ils nous donnaient le sentiment de faire partie d’une équipe. Ils sont accessibles, communiquent simplement et souvent ; avec humour quand l’occasion s’y prête. Nous leur faisons confiance car nous savons que nous ne serons pas déçus. Chacun a son rôle et il n’y en a pas de mineurs.

Là, hier comme aujourd’hui, ces leaders à la légitimité incontestée ont gardé les mêmes caractéristiques :

Ils sont professionnels, maitrisent parfaitement leur domaine de compétence mais surtout, font preuve de réelles qualités de manager avec leur équipes.

Dans ce passé entouré de cette génération Y ou Z, j’imagine donc que je partagerais avec ces collègues cette même motivation mais, ils seraient certainement bien plus réactifs et prompts à déceler les carences des médiocres responsables, des chefs carriéristes, ou des managers toxiques et à réagir pour ne pas avoir à les supporter plus longtemps.

Leur tolérance et leur sensibilité à ces manques de compétences managériales est bien moindre que celle que nous avions.

On ne peut que s’en réjouir car c’est un vrai progrès.

Bruno Bernard Formateur BS

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