La grande démission, prévisible mais évitable.
- formationsconsulti
- 2 janv. 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 janv. 2023
“Grande démission” une vague de fond semble frapper aussi bien les Etats Unis que l'Europe .
Le phénomène est largement commenté dans la presse tant il est spectaculaire.
Pour ne retenir que l’un de ces médias, selon France info, “depuis le début de l'année 2022, près de 20 millions de personnes ont démissionné aux Etats-Unis…
Le taux de démissions y est passé de 2,4% à la base à 6,8% dans certains secteurs, notamment le secteur de la restauration, donc il s'est multiplié par trois."
Arrivé en France à partir de mi-2021, c'est-à-dire quand on a eu une reprise économique après le crise du Covid les taux de démission ont augmenté de de 10 à 19% selon Elodie Chevalier chercheuse au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et à l'université de Montréal sur cette thématique. On a ainsi enregistré 520 000 démissions au premier trimestre de cette année. Un mouvement qui n'avait pas été vu depuis 2008, souligne la chercheuse”.
L’Histoire montre que les guerres, les épidémies de grande ampleur ont pu générer des changements importants dans les mentalités: une remise en cause du rôle de la femme dans la société après la première guerre mondiale, un abandon progressif du servage après l’épidemie de peste noir qui ravagea l’Europe au moyen âge,...
La crise du covid 19 a ramené la question de la survie pour les personnes les plus fragiles au premier plan mais elle a aussi et surtout, imposé à chacun, une longue période de réflexion sur son existence pendant les périodes de confinement.
Dès lors, on assiste à ce phénomène massif de démission encouragé par une économie pourvoyeuse d’emplois en phase de redémarrage.
Le coût pour l’entreprise de ces départs est considérable: perte du capital d’expérience du salarié démissionnaire, nécessité d’engager un process de recrutement et de formation, incapacité temporaire à répondre à la charge de travail….et ce d’autant plus que le nombre et la qualifications des démissionnaires est important.
Le phénomène est spectaculaire donc, mais il y a fort à parier que toutes les entreprises ne sont pas logées à la même enseigne tout comme certains secteurs sont plus touchés que d'autres.
Celles qui ont investi dans un management de qualité, veillé à la cohérence de leur organisation et de la cohésion de leurs équipes ne doivent certainement pas se sentir menacées par ce phénomène de “grande démission”.
Un bénéfice supplémentaire à ceux déjà obtenus par la mise en place de cette politique vertueuse.
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